Editeur Heugle (Leduc) date d’édition 1964.
Instruments : 2 flûtes – cello – harpe – piano – percussions.
Une main de lumière
Cette pièce peut se chanter soit ‘A Capella’ soit avec le soutien instrumental.
Sont langage est essentiellement tonal mais avec une liberté de mouvement dans chaque voix et dans le jeu des modulations.
La première phrase commence dans le grave en La pour s’élever progressivement en Fa dièse « Et ton sourire » et faire un cadence sur le IIIème degré du ton initial.
La phrase qui suit reprend la même musique mais va préparer un épisode central ou le chant principal est confié à l’alto « Voici venir la fleur de brousse » puis au soprano solo.
La dernière section ramène les harmonies du début et l’oeuvre se termine dans le grave sur un accord oscillant entre Fa dièse et La.
Tu as gardé longtemps
Cette partition est accompagnée par 2 flûtes – cello – harpe – piano et percussions
Un court prélude chanté par les flûtes en dialogue ouvre le premier volet qui s’exprime par le soprano solo, accompagné par les voix d’hommes.
Le second volet est confié au ténor solo. La phrase qui suit procéde d’une harmonie très élaborée qui réclame une attention soutenue du groupe vocal.
La section suivante « Et c’est dans la pénombre » est chantée par le ténor solo.
Un épisode lyrique suit « Je boirai à la source d’autres bouches » aboutissant à un grand crescendo qui forme le point culminant de la partition.
Après un court développement »Mais chaque année.. » l’oeuvre se termine par la phrase du soprano solo et s’éteint PP dans le grave.
Ne t’étonne pas mon amie
Le jeu de percussions a ici un grand rôle car il soutient le rythme très marqué de cette pièce.
C’est par un solo de basse que débute la partition « Ne t’étonne pas… »accompagnée par des vocalises assez périlleuses des voix de femmes.
Le rythme devient plus pesant avec la phrase « Entends-tu la menace des viellars » et l’harmonie très dissonante pour aboutir à l’accent dramatique « Et que mes doigts saigent sur mon Khalan ».
Le ténor solo reprend alors la première idée exprimée par la basse : « peut-être demain mon amie », toujours accompagnée par les vocalises des voix de femmes.
Toute la pairoraison est bâtie sur une pédale de basse (Fa) soutenant le rythme initial et étayant l’harmonie des autres voix, pour s’éteindre en Fa dans le PP « Qui chantait ta beauté noire ».
Je t’ai filé une chanson
Peut également être chanté A Cappella ou avec accompagnement.
C’est ici la pièce la plus sereine et la plus facile d’exécution de ces poèmes.
Après un prélude calme chanté par les flûtes la polyphonie s’étale dans le mode de Ré.
La seconde section commence par un solo de basse « Je t’ai offert des fleurs sauvages », lse voix entrent progressivement et font un crescendo qui module et aboutit à une harmonie étrange sans tonalité fixe ‘Du crépuscule à Sangomar ».
A partir de ce point revient la musique du début fermant la reprise du refrain « Je t’ai filé une chansons ».
Elle fuit
Le style de cette dernière pièce est assez différent, il procède par séries qui sont traitées dans une grande liberté. Le langage harmonique échappe aux lois du tonal et acquiert un dynamisme qui correspond exactement au modèle proposé par le poème, rude, acerbe et virulant.
L’élément rythmique joué par les instruments (piano, percussions) donne la pulsation à toute l’oeuvre. Les voix sont souvent à l’unisson et la plupart du temps rythmés verticalement. L’épisode central voit les valeurs s’agrandir, sans pour autant relacher le mouvement vif « Je te tordrai les bras de verre ».
La séquence qui suit : »Le râle jubilant de l’antilope » est bâti sur la combinaison des éléments mélodiques et rythmiques, il va vers l’accent dramatique culminant « Et je boirai longuement ». Toute la dernière partie reste dans le même tempo, les percussions et piano terminent dans la force cette dernière pièce.